Quelques (bons) conseils pour tenter et réussir une licence ou un master de droit ( Privé, Affaires, Public) via le CAVEJ
avec ou sans le CNED

(mise à jour 1er Octobre 2017 avec ajoute de la L1, et du M1 Public - Complet donc sur les 7 "années" de la L1 au M2, il ne manque que la CAPA)

0 : But de ce mini-site et avertissement au lecteur

En aucun cas de faire du "Cavej-Bashing", mais de rassembler en un seul endroit des informations que nous aurions bien aimé trouver quand nous avons commencé.

Les informations ici publiées concernent les années L1 L2 et L3 ainsi que M1 Droit des affaires, M1 Droit privé, M1 Droit Public et M2 Juriste d'affaires essentiellement la période 2013-2017 même si elles débordent sur d'autres périodes.

Les textes ici publiés résultent de la compilation de plusieurs plumes différentes. Dans la mesure du possible, le style des auteurs a été respecté. Il convient donc de prendre en compte les possibilités d'expression différentes sur le même sujet.

 

I : Généralités

    1. Qui fait quoi là dedans ?

        1.1 Les acteurs

   Vous êtes inscrit à une université de rattachement (UFR) qui gère votre inscription universitaire et vos examens. Le Cavej est partenaire de diverses universités dont Paris-I Panthéon-Sorbonne et d'autres Au départ de beaucoup, et progressivement surtotu Paris I. .
    Le CAVEJ vous délivre des cours et des services annexes.
    Le CNED, lorsque vous passez par lui, ce qui est facultatif, vous les fait parvenir et vous délivre d'autres services de correction et de forum.

        1.2 Que vaudra mon diplôme ?

   Ce sujet est celui de tous les fantasmes et de toutes les rumeurs, mais à y regarder de près, cela n'est guère rassurant.
    Parfois appelée UFR 23 de Paris I Sorbonne, le Cavej se voit maintenant dénier son statut d'UFR pour être rétrogadé à un statut de simple "Gie de moyens" ou plus exactement SIE.
    Alors qu'à cela ne tienne, se dit-on, de toutes façons, vu ce qu'on paie à Paris I on est étudiant à Paris I et donc au moins membre de l'UFR 26 le droit général.
    Et c'est là qu'on constate que oui .. mais non. La Sorbonne en pleine création de l'Ecole de Droit de la Sorbonne, a un peu "oublié le Cavej", oublié ses élus, oublié ses étudiants etc ..
    Certes le sujet n'est pas simple puisque le Cavej regroupe 5% d'étudiants hors Paris I, mais - si ce n'était le prix à payer - on commencerait à parler d'un "diplôme au rabais". D'ailleurs ceux qui tentent de passer en présentiel ou de s'inscrire en Master se rendent vite compte qu'on les aime bien MAIS .. que on prend les autres avant.
    Ce sujet - défendu par des associations étudiantes - mérite d'être suivi de près car la transparence ne règne pas, c'est une litote. Toutefois à ce jour le diplôme délivré reste un diplôme "normal" de l'université de rattachement.

    Bien entendu le Cavej dément fortement le caractère "au rabais" en soutenant - ce qui est vrai - que professeurs et examens sont les mêmes que ceux de Paris I, mais la réputation est tenace.Tout ostracisme subi à l'égard d'un diplôme en raison de son origine "CAVEJ" doit être signalé sans délai à la direction du Cavej pour action et démenti.

    2. Quelles seront mes sources d'apprentissage

    Elles sont multiples et assez peu cohérentes 

        2.1 Sources dites officielles

    - Les polys du CAVEJ qui sont assez maigres et peu mis à jour. Sauf exception un plan et un peu de jurisprudence.
    - Les cours audio du CAVEJ qui sont assez copieux mais de qualité très inégale et pas toujours remis à jour (litote).
    - Des compléments en ligne fournis par le CAVEJ, souvent mais pas toujours plus à jour que les audios. 
    - Les regroupements organisés le Samedi. Eh oui, c'est une formation "à distance" dont une partie est dispensée dans des amphis à Paris. C'est ainsi. Et si vous en pouvez pas y assister, c'est .. tant pis pour vous. 
         Ah oui, vous avez entendu dire que ces regroupements sont enregistrés et mis à disposition. Alors méfiez-vous ce n'est vrai que pour environ 1/3 des enseignements, cela cesse dès le début de la L3 et ce n'est pas toujours d'une qualité formidable  Quant à la date de mise à disposition, c'est .... variable (ça veut dire tardif).
        Sur les 5 années sous revue, les étudiants se sont arrangés pour enregistrer et mettre à disposition eux-mêmes les audios. Et bien il s'est trouvé des professeurs pour refuser ! .

   - Les bulletins de liaison.   Diffusés par les profs, ils sont pour certains totalement pipeau en mode copier coller d'une année à l'autre et pour d'autres de précieuses sources d'info. Une règle à connaître. Quand un prof envoie un BL c'est un BL. Quand un prof promet un BL, ça veut dire pas de BL. Quand un prof s'engage à faire 7 BL, rien ne l'empêche de sortir 3BL en même temps et en retard. SI les informations vous paraissent bizarres, relisez bien le BL, c'est sans doute celui de l'année dernière, mal mis à jour.

        2.2 Sources dites officieuses

   De ci de là on trouve sur internet des transcriptions des audios du Cavej et/ou des fiches les résumant.  
   Toujours utile à lire mais avec un oeil critique car certains transcripteurs écrivent parfois des énormités. Pire que les profs non relus. Si si.
   Il est aussi possible de participer à des groupes de transcription de ces audios qui sont des travaux collaboratifs. 

        2.3 Sources complémentaires

     Les manuels à acheter en librairie. Le prof vous recommandera toujours le sien, comme ça il fait coup double. Plus la rédaction de son cours est négligée plus on achète le manuel. Sans compter les profs dont le cours audio consiste à lire le manuel ... on les entend tourner les pages. Souvent le libraire sera de meilleur conseil et vous orientera vers un autre titre.Mais attention, certains profs sont assez susceptibles et veulent retrouver dans la copie le wording de LEUR manuel, pas d'un autre prof, si qualifié soit-il Même quand le cours est très peu à jour..
     Les polys gratuits de l'UNJF souvent de très bonne qualité. Mais pas toujours exactement sur le même programme. 

    3. Sur quelle assistance je peux compter ? 

        3.1 Les forums du Cavej

       Animés avec beaucoup de bonne volonté par des ATER, mais un rien boudés par les profs qui préfèrent souvent faire répondre  "téléphonez moi ou passez me voir", ce qui est super quand on vit à 10 000 kilomètres de là. Les réponses sont souvent données sous la forme "Le professeur m'a dit de vous dire que" .

       Certains profs, que vous identifierez rapidement en première année, usent et abusent du "le professeur préfère que vous lui téléphoniez cela serait trop long de vous répondre par écrit". Vous aurez le plus grand mal à le joindre, et vous passerez de la réponse. C'est en plus assez scandaleux, car s'agissant d'un forum, la réponse intéresse tout le monde.

       Entre 2013 et 2017 on a pu noter une nette évolution dans le mauvais sens. Les réponses sur les forums du Cavej n'arrivent qu'avec un grand retard et manquent de pertinence. L'excuse classique "ah je n'avais pas activé les notifications" est utilisée sans modération.

        3.2 Les forum du CNED

    Moins actifs en nombre de messages mais apportant des réponses beaucoup plus pros  sur le plan juridique.
En L2, à quelques exceptions près, on a l'impression que le Cavej a abandonné ses forums.

        3.3 Les forums indépendants étudiants style Ze Cavej

  Un excellent point de passage pour échanger et prendre de l'info, bénéficier de l'expérience des autres.
  On y lit aussi beaucoup de bêtises, mais dans la joie et la bonne humeur. Et on distingue vite les sources fiables des sources faibles.
  Les "anciens" du forum corrigent gentiment les bêtises affirmées. Mais bon, faut pas trop s'entêter non plus.

ZE CAVEJ
   Ce forum est actuellement en pause.

        3.4 Les permanences téléphoniques des profs.  

    Une demi journée par semaine, chaque prof ayant plusieurs cours et des milliers d'élèves. Bref .. tut tut tut tut . .. rappelez plus tard. .
    Comme dit régulièrement l'une d'entre elles, venez plutôt  me voir.  Ben voyons. Les gens qui choisissent le Cavej habitent tous Paris XIII et ne font rien de leurs journées.

        3.5 Les groupes Facebook  

   Il y en a aussi bien sur, ils se créent, meurent, se recréent avec un intérêt et une qualité très variable.
   Leur lecture est souvent un moment de franche rigolade. Mais progressivement ils acquièrent une réactivité supérieure à celle des forums. A ne pas négliger donc, mais il faut s'y inscrire et choisir les bons. Notons qu'entre 2013 et 2017 les groupes Facebook se sont améliorés et que Ze Cavej dégringole un peu. Malheureusement certains de ces groupes Facebook sont soumis à une censuer active de l'ADEC, association peu représentative d'étudiants, et y perdent en qualité.

    En 2017, l'Adec a disparu de la circulation et les forums se sont nettement améliorés. Ceci dit, l'absence de modération "qualifiée" fait que parfois on lit des énormités. .

    4. Des conseils ?

    Faut pas rêver, une licence ou une maîtrise c'est du travail, régulier, parfois pénible, et pas seulement une vague lecture diagonale. La "moyenne" visible des étudiants travaille peu et en parle beaucoup. Se méfier, car ils ne sont pas représentatifs de ceux qui valident.   Il faut étudier, résumer, ficher,  apprendre, exercer. .

    Les "stratégies" visant à prévoir le sujet, à repousser l'apprentissage, à tout miser sur le rattrapage, à faire des impasses sur les sujets tombés au délestage ou dans les annales  etc .. sont des voies d'échec quasi garanti.

    De même, méfiez vous de ce que vous repousserez "aux rattrapages". D'une part le statut AJAC ( un semestre validé, pas l'autre, autorisé à s'inscrire en année supérieure), n'existe qu'entre L1/L2 et entre L2/L3. D'autre part les résultast de rattrapage sont tardifs, et du coup vous serez condamné à entamer votre année de L2 ( ou de L3) en retard par rapport aux autres, et comme le S3 (et le S5) (comme le S1) est artificiellement court compte tenu des dates du délestage, ennuis garantis. Ni le CNED ni le CAVEJ ne semblent capables de prendre cette évidence en compte.

Même problème de délai au passage L3/M1. Et de plus pour le M1, attention, pour certaines admissions il le faut dès Juin.

    Le mix de plusieurs sources (audios ou bonnes transcriptions, manuels, polys etc .. ) permet à la fois de varier les plaisirs, de recouper l'info et de l'aborder sous plusieurs formes.

    Les semestres pairs (Mars-Mai) sont beaucoup plus courts que les impairs (Octobre-Février) et avec plus de boulot. Mieux vaut s'avancer que se mettre en retard. 

    L'équilibre "chercher à comprendre"  versus "apprendre par coeur" est en première année très déséquilibré au profit de l'apprentissage par coeur. Bien sur comprendre n'a jamais fait de mal mais celui qui apprend par coeur sans tout comprendre aura plus de chance de valider que celui qui a fait l'effort de tout comprendre mais a pensé que le nombre de TGI en France ou le nombre précis de députés ou la connaissance précise de la référence de l'article de la constitution était secondaire. Ceci peut éventuellement s'expliquer par le fait que les cours sont prévus pour de jeunes bacheliers (même si la majorité de la population est en reprise d'études) et que devant le nombre, la tentation est grande de préférer corriger des "quasi-QCM" plutôt de chercher à contrôler un raisonnement.

    Cela a d'ailleurs une conséquence amusante, c'est que dans certaines matières dites secondaires, les profs fournissent la "
liste fermée des 40 questions qui peuvent tomber à l'examen", liste qui le plus souvent reprend dans l'ordre et au mot près les titres des chapitres du cours ou des BL. Si on ajoute que l'on attend de l'étudiant "qu'il restitue la réponse sous forme d'une dizaine de lignes" mais "en présentant les choses sinon avec un plan du moins de façon structurée" et que "il pourra  pour cela reprendre le plan du cours ou s'en inspirer", certains en arrivent à comprendre que  "en réponse à la question 23, il faut restituer par coeur les trois paragraphes contenant tous les mots attendus". Le dire autrement, le paraphraser, employer ses propres mots (en dehors du cas où le mot a une signification juridique précise, bien sur), employer un synonyme pour éviter la redite n'apporte pas des points en plus mais plutôt  en moins .
    En première année, l'usage des codes est interdit. Sans doute pour les mêmes raisons, même si cela peut paraître assez étonnant car l'un des principaux réflexes utiles d'un juriste face à des textes qui changent sans arrêt est de ne jamais se fier à sa mémoire mais de toujours vérifier dans le code. Mais les années de L1 sont-elles de la formation ou de la sélection ?   Vieux débat.     

    En L1 droit on fait quand même du droit (pas que, mais surtout). Le droit est une science, et une science logique ou rigoureuse. Laissez à la porte vos avis de type politique partisane, moraux, religieux etc .. sous peine de méchants dérapages. On ne vous demande pas ce que vous ou le café du commerce en pense, on vous demande ce que le droit en dit.          

   Attention aussi aux mécansimes de "compensation". Ils ne marchent que si vous avez présenté tous les examens. SI vous ne faites pas attention, vous pouvez vous trouver fin Juin avec plus de points que nécessaires pour la L1 même sans avoir passé toutes les "petites" matières, mais pour cause de "défaillance" (matière secondaire non présentée), dans l'impossibilité de "compenser", avec pour conséquence non seulement de devoir présenter les "défaillances" en Septembre, mais aussi de devoir représenter les matières à note <10 s'il y avait une défaillance dans la même UE.     

    5. Les devoirs

    Le CAVEJ propose un à deux devoirs par matière. Les corrections reviennent avec des délais très variables et parfois trop tard par rapport aux besoins d'examen. La qualité des corrections est très variable et il semble que plusieurs tentent chaque année l'expérience amusante consistant à rendre plusieurs devoirs identiques et à récupérer des notes allant du simple au double pour exactement la même copie par le même prof. Le Cavej s'en prémnit maintenant non pas en harmonisant les corrections mais en vérifiant qu'il n'y ait qu'une copie par candidat.  

    Le CNED propose un service de copies en ligne, qui fait de même, avec les mêmes incohérences (sauf qu'on ne peut rendre qu'une fois la copie), les mêmes retards et la même dispersion de notes (entre deux copies et par rapport au Cavej) . Mais en moyenne  le CNED est plus généreux que le CAVEJ. Ce n'est pas lui qui note au final donc attention aux excès de confiance.    

    6. Les embûches qu'il faudra supporter sans se décourager

    Une gestion incohérente du temps, des dates, des délais. Ce n'est pas de la formation à distance spatiale, c'est à distance spatio-temporelle.

    Les administratifs qui réclament  trois fois les pièces qu'ils ont déjà. 

    Les devoirs qui doivent être rendus avant que le cours ait eu lieu.

    Les profs, même les plus "visibles" qui affirment dans leurs cours audio des énormités, qui les reprennent dans leurs écrits et qui refusent d'en démordre .. mais qui ne manquent pas de sacquer celui qui reprend la même chose à l'examen.

    Les BL faits par copier/coller par des profs pressés de faire le pont ou de partir en vacances. Qui annoncent une date ou un programme d'examen qui affole tout le monde, et qui sont suivis, ou pas, de correctifs.

    Les points enlevés pour des fautes d'orthographe par des profs dont les polys sont truffés de fautes.  

    Les correcteurs qui ornent votre copie d'un gribouillis illisible qui - après décodage - voulait dire "soignez votre écriture"

    Les dysfonctionnements administratifs. Copies annoncées perdues, notes publiées fausses, puis dépubliées, puis republiées. Moyennes fausses, fausses indications d'admission ou d'ajournement etc ..

    Les promesses non tenues. Tous sujets.

   Bien entendu, "dans l'ensemble" le système fonctionne, mais si vous vous trouvez parmi les centaines d'exceptions, vous allez souffrir.


    7. Les petites manies parfois appelées méthodologie

    La méthode nécessite une certaine rigueur et vous n'avez pas fini d'entendre parler du plan en deux parties deux sous-parties, de l'interdiction des verbes, de l'innoportunité de faire des titres qui se répondent à eux-même.

    Mais certains enseignants confondent rigueur et rigidité, réglementent le souligné et la couleur, le nombre de pages, mais en se trompant, notent froidement "trop long" un devoir qui fait six pages et demi et ,  "trop court" un qui fait cinq pages 9/10 et sortent des corrigés types qui nient leurs propres règles..


    D'autres se passionnent pour LEUR version de la charte typographique en oubliant que la Cour de cassation l'a déjà fait. Et qu'ils n'appliquent pas la bonne.  Et qu'en plus comme ce n'est pas eux qui corrigent; les correcteurs en appliquent une autre.  

    Attention, notamment en première année à la méthode dissert et à la méthode commentaire d'arrêt. Les cours sont extrêmement pauvres sur le sujet, les regroupements faiblards, et la documentation inexistante. Consultez plusieurs manuels que vous trouverez en librairie, notamment.    

    En termes de méthode ( terme employé au Cavej pour rassembler notamment une armée de manies professorales sans portée méthodologique avérée), il faut apprendre à être très modeste, voire un peu idiot. Expérience faite, on glane 5 points de plus avec une copie volontairement "gnan gnan et scolaire" qu'avec une copie "plus intelligente et prenant plus de recul". Il faut savoir ce que l'on veut. Si c'est valider .. accepter le conformisme et remettre à plus tard de faire du droit.

    Et quand on vous dit "méthodo unique", méfiez-vous ... En réalité les manies du droit civil ne sont pas celles du droit public, dans le droit public celles du DA ne sont pas celles de l'OJUE etc ... bref ... subissez sans chercher à comprendre et taisez-vous. ( ça c'est une méthode commune).

    Et cerise sur le gâteau, quand vous arrivez en M1, vous entendez un des profs qui a "enseigné" la méthodo en licence vous dire .. "bah de toutes façons au Cavej vous êtes nuls en méthodo". Bah, oui, ça s'appelle un échec pédagogique. Le professeur étant récemment parti .. voyons son remplaçant.

    8. Les examens

    Les examens sont apparemment faciles (piège) mais notés avec férocité. 

    Un aspect aléatoire non négligeable, la double correction est assez bidon et confirmative.Quand vous allez aux corrections, même le professeur "en charge du cours" est capable de botter en touche sur le thème "je ne sais pas c'est pas moi qui ai corrigé".

    Mais ne rêvez pas, un bon travail est bien noté. Un mauvais est mal noté. Il y a des erreurs, mais la tendance est juste.

    Pour des raisons obscures, les profs de matières principales s'obstinent à noter sur une base 3-15 plus que sur une base 0-20 ce qui est franchement pénible. D'autant plus que cela doublonne avec la décision de Paris I de mettre les mentions à 13 15 17 etc .. et non à 12 14 16 comme toutes les autres facs. Cette particularité ainsi que les régulières "annonces de durcissement" participent sans doute des efforts pour que le diplôme Cavej soit plus pris au sérieux. La méthode employée peut laisser songeur d'un point de vue pédagogique.

    9. Bref 

    C'est du boulot, ce n'est pas plus facile qu'en présentiel, bien au contraire et il faut être prêt à se débrouiller un peu seul, les profs étant malgré l'apparence qu'ils donnent plutôt "lointains".

    La formation CNED/CAVEJ ou CAVEJ a été subie avec succès par pas mal de gens qui ont fait derrière de très  bons juristes.

    Pourtant elle vieillit et peine à s'améliorer et à se renouveler. Même si en 2017 des diffusion live video sont apparues et se développeront en 2018.

    Elle est de plus en plus concurrencée par d'autres facs - y compris parisiennes - qui ont basculé vers un contenu plus "MOOC".  

    Mais elle permet de faire une licence, en travaillant beaucoup même quand on ne peut pas être disponible pour du présentiel.

    Quant à passer du Cavej au présentiel Sorbonne en cours de Licence, oubliez ou presque. Même d'excellents dossiers se voient retoqués. A croire que les profs du présentiel ne prennent pas l'équipe Cavej - pourtant recrutée parmi eux - au sérieux.
  

    10. Les dates  

    Vous pensez peut-être que votre statut d'étudiant à distance et/ou d'étudiant devant cumuler une activité professionnelle et une activité d'études fait que le Cavej va facilliter la gestion de votre agenda. Alors là .. oubliez

  D'une part le Cavej gère un système sous contraintes complexes (Paris I) de disponibilité de salles, de profs, d'enregistrement, de techniciens, de surveillants etc .. et les choses ne sont pas toujours faciles à gérer. Y'a pas qu'à.

  D'autre part le système est bien rôdé sur le mode "l'étudiant n'a qu'à s'adapter", à grand renfort de dates publiées tardivement et fausses, d'horaires non respectés par les conférenciers, d'enregistrement a minima de conférences du Samedi, de publication tardives de BL, de réponses "quand on a le temps, des profs" aux questions des forums. La remise à jour des cours c'est .. si le prof a envie et si le studio audio est disponible. Bref, si vous pensez que vous bénéficierez des tarifs aériens et ferroviaires "Prem's", vous allez au devant de sévères déconvenues.

 L'intérêt n°1 d'un examen ce devrait être de s'améliorer et non de ramasser une note. Pour obtenir ses copies au Cavej, c'est parfois sportif. la consultation n'est possible que pendant des créneaux très courts, et encore pas si les copies sont égarées ou archivées. Interdiction de les prendre en photo (faiut faire marcher le tiroir caissse). Pour se les faire envoyer, ça a l'air de s'améliorer mais parfois on les reçoit 4 mois après. Nos amis étrangers vivant dans des pays civilisés ayant abandonné le chèque depuis longtemps apprécieront le "chèque obligatoire".

  Les dates sont le plus souvent publiées sur http://www.e-cavej.org/ . Souvent mais pas toujours. Et ne sont pas toujours justes ni fixes. Bref, surveillez le sujet.
   

II : Tour rapide des matières de Licence 1.

    1. Semestre 1.

Ce semestre est avant tout celui de la découverte de la "matière" droit.

Deux fondamentaux, l'introduction au droit civil où vous apprendrez des notions qui seront quasiment toutes indispensables tout le long de votre parcours de juriste, et l'introduction au droit constitutionnel et aux institutions politiques, qui symétriquement vous fourniront les bases de droit public indispensables .. même si vous vous destinez à une carrière de privatiste.
Les deux matière sont absoluement indispensables et manquent gravement à ceux qui pensent gagner du temps en sautant la L1 ( elles sont d'ailleurs souvent l'objet d'obligations d'études, même dans un cas d'équivalence). Elles sont ensiegnées avec plus ou moins de rigueur, un peu plus en droit public, un peu moins en droit prové, mais avec aussi beaucoup de pédagogie.

S'y ajoutent deux matières assez passionnantes. L'introduction historique au droit, qui pose des bases là aussi très utiles, et qui est enseignée avec une voix qui fait rêver, et l'anglais juridique qui est un véritable cours de droit anglais en anglais. Même dotées de coefficients moins importants, car mineures, et interrogées à l'oral, pour l'anglais, elles contibuent aux bases.

Trois autres mineures, méthodologie, relations internationales et économie politique complètent le semestre 1. Méthodologie, à l'oral, n'a rien ou pas grand chose à voir avec les méthodologies avec lesquelles on va vous poursuivre par la suite, mais permet de gagner quelques points sans trop transpirer. Relations internationales et économie politique sont deux matières relevant de la sociologie pour les mauvaises langues et de la culture générale pour les autres ( ou vice versa, d'ailleurs). La France est un pays qui, ne où mettre ses sociologues, les a mis en fac de droit. Dommage pour vous.

       2. Semestre 2.

Suite indispensable du fondamental "public" du S1, le droit constitutionnel de la Cinquième République, qui là encore vous servera pendant toutes les années à venir. Apparition d'un fondamental que vous ne reverrez quasiment pas, le droit de la famille, qui nourrit une bone partie de l'activité juridictionnelle. Le premier garde sa riegueur et son importance évoquée au S1. Le second garde ses approximations du S1 et perd en importance. Attention quand même, coefficient 3.

Deux mineures orales mais fortement intéressantes. Les institutions juridictionnelles où vous devrez apprendre l'oganisation de la justice française. C'est assez touffu mais très systématique, donc plutôt facile et peu susceptible d'impasse. L'introduction au droit européen ( droti institutionnel de l'UE) qui est assez complexe, mais là encore un socle indispensable pour la suite.

Deux autres mineures largement moins juridiques, la sociologie, qui est là sous son vrai nom, vous saurez à quoi vous attendre, et l'histoire de la vie politique, que je mélange un peu avec l'histoire des institutions politiques (L2) et qui relève de l'histoire .. plus que du droit.


Certes, cettte année de L1 peut assez facilement être validée en capitalisant sur les mineures, et en se plantant dans les disciplines fondamentales. Attention quand même, elle pose les notions de base sans lesquelles vous allez durablement souffrir voir vous planter. Pas mal de par coeur en L1, mais pas plus que les années à venir, malheureusement.

 

III : L'année de licence 2 versus celle de licence 1.

    1. Probabilités de passage

    Le passage ou le non passage dépend d'abord et avant tout du travail fourni, mais quelques chiffres sont éloquents.
Sur plus d'un millier d'inscrits en L1 chaque année, à peine un sur deux passe tous les examens. Sur ceux qui passent tout, à peine un sur quatre valide.
    Autrement dit, 85% des inscrits en L1 ne valident pas directement leur année (ou pas complètement, les AJAC1 sont comptés en non validés). Cela se sent aussi dans l'assistance qui change pas mal entre les deux années.
    Appliquer le processus de manière itérative, sur 1000 inscrits primaires en L1, vous en retrouverez ... à peine quelques uns ayant validé leur L3 en 3 ans ..     

    2. Contenu des cours

    Net changement aussi au niveau des cours. Les 2*2 matières fondamentales (obligations et RC en civil, bases légales, structures, contrats et contentieux en administratif) sont largement aussi roboratives que les 4 fondas de L1, mais les unités d'enseignement complémentaires sont en L2 pour la plupart de véritables matières "orientation droit", et largement moins pipotroniques. En résumé, plus de travail, mais plus intéressant si l'on est venu .. faire du droit.

    Encore pas mal de rigidité pédagogique, mais une petite chute espérée du "par coeur bête et méchant", notamment grace aux possibilités d'utiliser des codes aux examens. Cela ne dispense ni d'apprendre ni de comprendre, mais au moins permet d'éviter une partie de la récitation pure et simple.

    Les exigences changent aussi au niveau des plano-maniaques, en faveur du contenu et au détriment de la pure forme, et c'est tant mieux. En exagérant un peu, on peut mise plus sur le fait de comprendre de quoi on parle que de passer une ligne blanche ou pas après le sous-titre Ib).

    Les cours se dotent aussi de bulletins de liaison dont le contenu ne se limite pas à des copier-coller d'arrêts, contiennent de la méthode même pour les cours qui ne le prévoient pas, et le Cavej sort petit à petit de son optique "0 support de cours", et produit - par exemple en DA - des polys complémentaires PDF de qualité.

    3. Plus précisément au S3:

        3.1 Le cours de droit des obligations 1

    Donné sous le nom du professeur Delbecque mais par l'ex magistrat FJ Pansier, c'est bien sur un cours fondamental en civil. Le cours audio est assez complet. Le manuel, non fourni est assez structuré. Les regroupements sont plus étonnants ... anecdotes innombrables et parfois .. disons étranges. Pas toujours facile de s'y retrouver entre les innombrables plaisanteries, les postures et le contenu du cours. L'entrée en matière "vous avez terminé l'année de L1 avec le cours de droit de la famille qui ne sert à rien, alors que là, le droit des obligations, c'est fondamental" donne le ton. Chouette.

Un passion solide pour les plans, la typologie des plans, la coquetterie des plans .. et parfois le contenu des paragraphes.

        3.2 Le cours de droit administratif 1

    (avant 2016) Entrée en matière claire par Elisabeth Chaperon : "j'ai la réputation d'une peau de vache et je l'assume". En fait un professeur très exigeant (avec les autres), qui dispense un cours extrêmement touffu d'une façon peu structurée. Un louable effort depuis 2014 a permis la rédaction d'un poly, ce qui est - au Cavej - une performance.

    Passons sur l'agaçante passion pour le "musée des horreurs" dans lequel MMe Chaperon épingle quelques unes de pires âneries qu'elle a trouvées dans les copies, sans se poser la question classique du bon pédagogue "comment se fait-il que mes élèves n'aient rien compris à ce que j'enseigne". Passons aussi sur les énormités du poly qui ne dénotent pas du musée des horreurs. ( NB : Une action d'un groupe d'étudiants indépendant a enfin fait supprimer le musées des horreurs en 2015).

    Assez difficile de savoir ce que MMe Chaperon attend vraiment des ses étudiants, entre récitage par coeur de morceaux de cours, emploi parfaitement ciselé du bon terme et citation à la chaîne d'arrêts de jurisprudence.

    Force est toutefois de constater que chaque année la promotion se voit massacrer aux deux semestres en droit administratif. L'ensemble des étudiants ayant déjà subi l'écrémage L1, un tel massacre est non pas comme Madame Chaperon voudrait le faire croire une preuve de son exigence, mais une preuve patente de son échec pédagogique, c'est à dire de son incapacité à faire passer les notions qu'elle entend retrouver dans les copies, ou du total désalignement entre sa méthode d'enseignement et sa méthode de correction. Selon certaines rumeurs, le problème serait enfin réglé en 2016-2017 par .. son départ définitif.

    (En 2016-2017). En effet, elle est partie, et a été remplacée par un professeur "normal", qui est exigeant, mais qui ne prend pas de plaisir particulier à flinguer tous ses élèves. Cours normaux, réenregistrés, Bl, etc .. ENFIN

        3.3 Le cours de droit pénal

    Un cours extrêmement intéressant, structuré, précis, et avec un fort effort pédagogique. Malheureusement, doté d'un coefficient 1 donc oral-écrit, il est rattrapé par l'inévitable technique de l'interrogation de cours sur programme de question quasi fermées, qui privilégie mécaniquement l'apprentissage bête par rapport à la compréhension. Le professeur fait des efforts pour modérer cet excès mais .. la formule reste.

        3.4 Le cours d'histoire des idées politiques

    Vous n'avez pas aimé la sociologie politique, son côté culture sans doute utile mais pas grand chose à voir avec le droit, ni son côté passer des heures à bouffer du poly pour restituer 10 lignes en réponse à l'une des questions précablées parmi 30. Et bien cette année, c'est surtout le titre qui change, on prend plus ou moins les mêmes et on recommence.

        3.5 Le cours de finances publiques

    Un cousin du cours d'économie politique, mais en plus concret et moins ........ bref. Une bonne complémentarité entre les regroupements, très LOLF et les cours, plus généraux. Enseigné au S3, contrôlé en fin de S4.

        3.6 Le cours de droit des biens

    Un peu comme le droit pénal, un cours très intéressant, mais doté d'un coefficient peu en rapport avec son intérêt et son importance. Pourtant un complément très intéressant du cours de droit des obligations mais entre son coeff et son absence au délestage, ce cours est un peu maltraité.

        3.7 Méthodo, regroupement spécial révision, amphi etc ..

    Côté organisation, dates, prise en compte du fait que les étudiants travaillent et ne sont pas libres de leur temps, c'est toujours le même souk. Cavej un jour, Cavej toujours.

    Un projet intéressant, mais non abouti, de délivrer un cours de méthodo mi-civile mi publique. C'était une promesse non tenu de plus de séances communes E CHaperon / F Rosa. Projet non renouvelé après le départ d'E Chaperon.

    Le regroupement spécial révision est un vrai scandale. Profs absents et/ou en retard. Réponses complètement à côté de la place par des profs qui ne connaissent pas le programme de l'étudiant auquel ils répondent. Usage aussi récurrent qu'indécent de la "réponse de psychanaliste", c'est à dire "et vous, vous en pensez-quoi ?"

    L'assistance (en dehors de ce regroupement spécial) est sensiblement différente de celle de la L1. Ceux qui espéraient s'en tirer sans rien faire n'ont visiblement pas été repris. Arrivée d'un nouveau segment, ceux qui sont admis en L2 avec quelques fondamentaux de L1 à rattraper ou en L3 avec des fonda L2 à rattraper, et qui ont donc une charge de travail assez féroce. Et qui ne sont pas encore accoutumés aux bizarreries du Cavej.
    A ces sujet, attention, les admissions avec équivalence mais obligations de fondas année n-1 sont un piège récurrent. Pas de compensation.

    La grande nouveauté, le droit d'utiliser le code à l'examen ( en DO et en DP, pas en DA), est vite contrebalancée par un jeu de "où est charlie" consistant à repérer les arrêts du cours dans le code pour pouvoir les recaser dans le devoir. Sur le poly on vous dit stabylo autorisé, post-it non autorisé. Sur les BL on vous dit post-it autorisé mais notes non autorisées. Vous pensiez que le droit était une science exacte ? Déchantez.

    On est encore très loin de la "réalité pro", mais finalement, la réalité pro ce n'est pas la nature ni de l'étudiant de l2 ni de ses profs.

    4. Plus précisément au S4:

        4.1 Le cours de droit de droit de la responsabilité civile

    Un des cours les plus importants sans doute de l'année par ses implications. Certes il ne concerne que quelques articles du code en délictuel et guère plus en contractuel mais beaucoup de choses tournent autour. Un professeur, Fabrice Rosa, qui fait de gros efforts à la fois sur le contenu de son cours, sur la méthode, sur ses bulletins de liaison, sur ses exercices etc .. Bref, un prof qu'on aimerait voir les autres imiter.

        4.2 Le cours de droit administratif 2

    (version avant 2016) L'entrée en matière du même cours au S3 était visiblement valable pour l'année. On ne comprend pas plus précisément ce qu'attend le professeur de ses étudiants, mais le jeu de massacre continue. Evidemment à ce jeu de qui perd perd, on se désintéresse progressivement de la matière, et on s'occupe de choses où le choix ne se limite pas entre la baffe et la fessée, ou plus exactement entre le 0 et le 9.

    (depuis 2016). retour à la normale avec un cours exigeant, beaucoup de jurisprudence à apprendre mais normalement traité.

        4.3 Le cours de procédure pénale

    Même professeur et prolongement de la même matière qu'au S3. Cours intéressant malheureusement une fois de plus obéré par l'obligation de l'apprendre par coeur. Dommage

        4.4 Le cours de droit fiscal

    Encore un sujet intéressant et enseigné de manière très pédagogique - même si on peut regretter le manque d'actualisation et les absences suprises en regroupement. Là encore, obligationn malheureusement de privilégier l'apprentissage à la compréhension, ce qui n'est pas la meilleure définition de l'intelligence.

        4.5 Le cours de droit des affaires (droit commercial)

    Encore un sujet concret, intéressant et enseigné de manière vivante même si parfois on y entend des choses un peu suprenantes par rapport à la réalité. Comme le dit le professeur "l'apprentisage par coeur ne sert à rien dans la vie professionelle, il faut avoir le réflexe de se documenter et d'ouvrir le code" .. A part ça l'examen est bien sûr .. par coeur et sans documents. Ainsi va le Cavej.

        4.6 Le cours d'anglais juridique.

    Un cours très intéressant, appuyé sur un bouquin cher mais de qualité. Il vaut la peine. Une façon originale et pédagogique d'aborder la matière. Mais a l'examen, devinez .. pas mal de par coeur.

        4.7 Le cours d'économie monétaire et financière

    Vous pensiez avoir fait le tour du sujet avec l'économie politique. La revoilà sous un autre nom. Plus concrète, certes, moins "histoire des idées de ceux dont les modèles n'ont jamais rien prévu". Malheureusement un sujet qui devient brouillon, avec une liste de questions annoncée mais démentie par un bulletin tardif, puis une refonte sauvage d'un tiers du cours trois semaines avant l'examen assortie d'un "apprenez plutôt la nouvelle version" . Bref.

    4.8 Méthodo, regroupement spécial révision, amphi etc ..

    Pas mieux voire même pire qu'en L1. Au fur et à mesure les étudiants s'organisent pour se passer du Cavej sur le sujet.

    On est encore très loin de la "réalité pro", mais finalement, la réalité pro ce n'est pas la nature ni de l'étudiant de l2 ni de ses profs.

    4.9 S'il fallait résumer la L2.

    Une année qui s'annonce résolument plus "matières fondamentales du droit", mais qui malheureusement est obérée une fois de plus par une certaine désorganisation du Cavej et par un écueil qui en entache la réputation, la façon dont est enseigné et évalué le droit administratif (pb résolu en 2016 par le départ du prof) . Dommage qu'une faculté comme Paris-I Panthéon Sorbonne ait laissé faire ce masacre qui porte un grave tort à la matière droit public.

    Année plus intéressante que la L1. Très dure pour ceux qui l'intègrent en direct avec en plus des obligations d'étude de L1.

IV : La L3 débute

    1. Semestre 5

          1.1 Le cours de droit général des sociétés

    Du concret, avec un professeur qui sait équilibrer le fond du cours et la méthodo. Le cours présente bien sûr des généralités sur les sociétés, mais aussi pas mal de notions pointues, la plupart du temps jurisprudentielles, qu'il convient de connaître sur le bout des doigts. A l'examen le code est autorisé, pourvu qu'on évite de l'appeler code des sociétés, mais il ne remplacera pas une étude détaillée de la matière.

        1.2 Le cours de droit administratif des biens

    Il ne vous aura pas échappé que dans le titre il y a "droit administratif". Le pire n'est jamais certain mais ... or donc un cours sur un sujet fort intéressant mais avec une pédagogie qui est sans doute destinée à envoyer le maximum d'étudiants vers la voie civile. Parmi les perles, "avec une parfaite connaisance du cours, mais un mauvais plan, vous n'aurez pas la moyenne, alors qu'avec un bon plan et une connaisance très médiocre du cours, la moyenne est assurée".
    Maladie chronique des administrativistes du Cavej, résumée par "parle à mon plan, mon droit est malade".
    Et cerise sur le gâteau, si vous avez le malheur de recycler en DA L3 ce que vous avez péniblement appris en matière de plan à coup de triques en DA L2, et bien vous avez faux. Comme le dit l'enseignante "ah c'est ma collègue qui vous a appris ça, je susi ennuyée, moi j'enseigne l'exact contraire, faut que je lui demande".
    Bref, au lieu de trop y penser, compensez .. sans jeu de mots.

        1.3 Le cours de relations individuelles du travail

    Un must. Il est clair, il est structuré, il est relativement à jour et le manuel du prof l'est ... et si la partie par coeur n'est pas évacuée, on vous demande de réfléchir. Malheureusement c'est dans le pôle civil, donc c'est pas avec ça que vous compenserez le DAB.

        1.4 Le cours d'introduction au droit comparé.

    Le sujet n'est pas inintéressant, mais en matière de ramassis d'infos touffues, parfois inexactes, et qu'il vaut souvent mieux apprendre par coeur que comprendre ... ce cours challenge de très près la sociologie. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, il est dans le pôle public, donc DAB+IDC=double dose.

        1.5 Le cours de droit international public.

    Matière intéressante, qui conduit à aborder le droit avec d'autres points de vue. Pas mal de choses à savoir, mais une pédagogie intéressante qui part du commentaire oral d'un arrêt du fascicule. A soigner, un poire dans le désert du droit public.

        1.6 Le cours de régime général des obligations.

    Matière très intéressante, mais aussi très technique et pointue, absolument indispensable au quotidien. On s'étonne que ce ne soit pas une fonda. Connaisance intégrale nécessaire, sanctonnée par une bonne note.

        1.7 Le cours d'anglais juridique.

    Même principe qu'en L1 et L2 avec même bouquins et de nouveaux textes. Tant par son intérêt que sa pédagogie, un must.

 

    2 Semestre 6 La fin du bagne ?     

        2.1 Le cours de droit de l'Union européenne

    Le cours est plutôt orienté droit institutionnel, le droit matériel étant au prograamme du Master.

        2.2 Le cours de contrats spéciaux

    Cours très intéressant, dispensé par une maitre de conférence attentive à son amphi. Un complément indispensable au DO de la L2.

        2.3 Le cours de contentieux administratif

    Etonnant de noter qu'il n'y a au programme aucun cours de procédure civile, mais un cours de contentieux administratif. Méthode par coeur, sur liste fermée de questions.

    2.4 Le cours de droits spécial des sociétés

    Pendant du cours de S5, mais malheureusement une fois de plus en mode par coeur idiot.

    2.5 Le cours de relations collectives du travail

    Encore un par coeur un peu atténué par le fait qu'il est à l'oral.

    2.6 Le cours de liberté fondamentales

    Par coeur idiot, et parfois de belles boulettes professorales à l'oral. Exemple : les européens (EU) sont les seuls à disposer du droit de pétition.

    2.7 En résumé

    Le semestre 6 est extrêmement court à cause de l'organisation Cavej qui fonctionne sous contraintes diverses, mais sans prendre en compte .. celles des étudiants.

    Les choses s'améliorent très nettement. Un peu comme au S5, la qualité des cours et l'investissement des enseignants change largement. Il reste certes des cours un peu brouillon et pas à jour, mais les regroupements, même s'ils ne démarrent jamais à l'heure, sont d'un très bon niveau.

    Le semestre est très court, mais 2 fondas lourdes à l'écrit ( Droit européen et Contrats spéciaux, deux matières annexes moyennes à l'écrit ( Contentieux administratif et Droit spécial des sociétés et deux autres annexes moyennes à l'oral (Relations collectives du travail et Libertés fondamentales ..) et ça y sera.

    Toujours de grosses attentes en matière de méthodologie de la part de profs qui .. découvrent aussi que … bah … le déficit de méthodo de l'étudiant moyen est à la hauteur de ce qui ne lui a pas été enseigné en L1-L2 sur le sujet.

    Bien entendu, la publication de BL tardifs, en paquets, ou recopiés servilement de l'année d'avant et annonçant des regroupements pour la date de l'Ascension ou de fausses dates d'examen, ou disant de faire attention car le cours va être modifié alors qu'il l'a été depuis 11 mois continue.. mais ça .. hein .. au Cavej .. qui s'en étonne.

    Et bien entendu pas d'AJAC entre licence et master, donc cette année là, on la valide ou la redouble. Notons que c'est aussi aussi que ceux qui ont accumulé les AJAC précédents commencent à le regretter en termes de charge de travail/

 

V : Passons au Master 1 Droit des Affaires

   Il est courant en présentiel d'estimer qu'il y a une nette rupture entre L2 et L3, les deux premières années étant très scolaires et la troisième plus intéressante. Il semble qu'au Cavej la rupture soit un peu différée. Le Cavej propose 3 M1, option droit des affaires, option droit privé et option droit public.

   L'ambiance change quelque peu, sans doute notamment parce que les étudiants sont plus expérimentés, même si un nouveau contingent de "nouveaux", parfois n'ayant pas fait de droit, intègrent le bataillon.

   Nous vous parlerons ici du Master Droit des Affaires. Le Master droit privé est assez proche, avec comme fonda au S7 le bancaire et la procédure civile. Sans le fiscal mais avec notamment droit des successions et droit des assurances.

   Une innovation intéressante de Master en 2017, certains cours sont vidéodiffusés et disponibles en podcast. Le Cavej retrouve son rôle d'enseignement à distance.

    1. Semestre 7

        1.1 Le cours de droit bancaire

    Bien que donné au nom du professeur Dondero, il ne semble pas passionner l'enseignant. BL en retard, ou absents, regroupements minimalistes, corrections de devoirs stéréotypées, .. et à l'arrivée exigences fortes en partiel et mauvaise notes. Bref, une impression de retrouver les dérives de la licence.

        1.2 Le cours de droit fiscal général

   Une des meilleures expériences pédagogiques du Cavej. Une professeur qui fait son maximum pour expliquer et faire passer sa matière, qui anime des regroupements très interactifs et qui produit des BL très riches. Et à l'arrivée, un partiel sous forme de cas pratique ( ce que tant de professeurs sont incapables de faire) qui permet de valider largement les connaissances.

        1.3 Le cours de propriété intellectuelle

   Un sujet intéressant et concret, mais malheureusement traité à la méthode Cavej, c'est à dire un oral "par coeur" de 10 minutes.

        1.4 Le cours de droit international privé général

   Un sujet intéressant et concret, mais malheureusement traité à la méthode Cavej, c'est à dire un oral "par coeur" de 10 minutes.
Oui, comme ci-dessus .. et les deux sont très touffus.

        1.5 Le cours de droit européen des affaires (droit de la concurrence)

   Il s'agit bien sur du droit matériel de l'UE. Matière dense et importante, dont la méthode d'évaluation semble changer. On passe du par coeur pur et dur à une courte rédaction d'une heure sur un sujet qui peut être transversal. Piégeuux pour les adeptes du tout par coeur. Une bénédiction pour les autres.

        1.6 Le cours d'histoire de la pensée juridique

   Vous vous demandiez où était planquée la sociologie au S7 .. eh bien la voici. Y compris le par coeur et la liste fermée de sujet. Bref.

        1.7 Les partiels S7

   En terme d'organisation, rien ne change par rapport aux habitudes Cavej. Dates tombant tardivement, possibilités limitées de changer, annonce tardive de résultats et de consultation des copies. La principe différence est la mortalité qui semble nettement réduite.

    2. Semestre 8

        2.1 Le cours de droit des suretés

    Matière intéressantre, gros efforts du maître de conférence pour animer son cours et le rendre vivant, au prix malheureusement d'anecdotes frisant souvent l'indécence ou la mythomanie. Le contrôle est une dissertation ou un cas pratique, entaché souvent d'erreurs et d'approximations.

        2.2 Le cours de droit des entreprises en difficulté

   Un must du CaveJ. L'enseignant est un professionnel de la matière. Pédagogie et exigence. Nombreux cas pratiques. Avec corrrection, et un contrôle sous forme de cas pratique avec une notation souple. !! Miracle

        2.3 Le cours de droit pénal des affaires

   Chassez le naturel, le perroquettage revient au galop. Apprendre par coeur des infractions, le tout sur un cours terriblement pas à jour et avec une actualisation minimaliste. .

        2.4 Le cours de droit international privé spécial

   Par coeur et à l'oral. Mais intéressant. Amusant là ausis de voir que les étudiants de ce master auront eu de la procéédure administrative et de la procédure DIP mais toujours pas de procédure civile.

        2.5 Le cours de droit fiscal spécial

   Encore un oral par coeur. Limité à la TVA, la CET, l'ISF et la procédure fiscale. ca fait quand même pas mal.

        2.6 L'anglais juridique

   Un véritable cours (simplifié mais complet) de droti anglais, avec pas mal de case law à apprendre. Fort intéressant comme les 3 autres années d'anglais juridique. .

    2.7 Les partiels S8

   Pas mieux en termes d'organisation, mais plus de cas pratiques, et avec code, ce quo détend un peu l'atmosphère. .

 

VI : Passons au Master 1 Droit Privé

1) Semestre 7  :

6 matières : 2 majeurs et 4 mineurs

Droit bancaire et Droit judiciaire privé: Ces deux matières font l’objet de 6 regroupements entre Novembre et Décembre le Samedi. Matières assez techniques et complexes, néanmoins les enseignantes sont très disponibles en cas de besoin (mail, téléphone les jours de permanences ainsi qu’à l’occasion des regroupements). Les bulletins de liaisons sont très complets (méthodologies, résumé du regroupement précèdent, mise à jour du cours, informations diverses…)
L’épreuve finale de ces deux matières est un écrit de 3 heures avec un choix entre une dissertation ou un commentaire d’arrêt.

Droit international privé 1 : Matière qu’il convient de bien maîtriser afin de poursuivre, en semestre 2, avec le droit international privé 2. Il faut à tout prix lire et comprendre l’intégralité du cours afin de faire face à l’épreuve finale qui est un oral de 10 minutes. L’élève tire au sort un sujet dans une enveloppe. Il a ensuite 10 minutes pour le traiter sur papier, puis 5 minutes pour le présenter à l’oral face à un examinateur (le professeur de la matière, en principe). Puis, durant les 5 minutes restantes, l’examinateur pourra poser des questions pour approfondir le sujet tiré ou poser des questions subsidiaires (autre(s) partie(s) du cours, développement sur un arrêt présenté dans le cours, explication d’une notion de cours…). Professeur joignable  par mail ou par téléphone les jours de permanences.

Droit pénal spécial : Ici, il s’agira surtout de faire du par cœur. Le cours est composé de plusieurs infractions mais l’examinatrice indique dans l’un de ses bulletins de liaisons les 41 infractions sur lesquelles l’examen final pourrait porter. Il faudra alors maîtriser l’infraction, sa définition, son élément constitutif, matériel et moral, sa répression, les circonstances aggravantes etc… L’épreuve est un oral. L’élève tire au sort 2 sujets, puis il choisit celui qu’il souhaite traiter. Au même titre que l’épreuve du droit international privé 1, l’élève dispose alors de 10 minutes pour rédiger son sujet sur papier puis à nouveau 10 minutes pour le présenter à l’oral. Ici, la composition de l’oral est aléatoire puisqu’il se peut qu’il n y ait pas de question subsidiaire (cela est déjà arrivé que des élèves ne traitent que le sujet qu’ils ont tiré au sort) mais il est aussi possible que l’examinatrice pose des questions supplémentaires pour approfondir le sujet ou pour comparer avec un autre thème.

Droit des assurances : Cours basé uniquement sur la notion d’assurance, la classification, la constitution de la police d’assurance, son extinction, son fonctionnement etc... L’épreuve est un écrit d’une heure. Le professeur a plusieurs fois fait part du fait qu’il préférait les copies claires, lisibles, concises et avec le moins de fautes d’orthographes possible. Il n’aime pas les « tartines ».  L’écrit doit être structuré mais il n’y a aucune méthodologie à appliquer. Selon les sessions, l’examen se compose d’un sujet unique à traiter ou de deux sujets au choix. Professeur joignable par mail ou par téléphone les jours de permanences.

Histoire de la pensée juridique : Matière peu appréciée des étudiants. En effet, le programme est lourd et pas toujours simple à retenir. L’épreuve est un écrit d’une heure, avec deux sujets au choix. Aucune méthodologie n’est imposée.

2) Semestre 8:

6 matières : 2 majeurs et 4 mineurs

Droit international privé 2 et Droit des sûretés: Ces deux matières font l’objet de 6 regroupements entre Février et Avril le Samedi. S’agissant du droit international privé 2, c’est une matière à bien maîtriser, voir même à connaître par cœur pour certaines parties (notamment concernant l’ordre des lois à appliquer en fonction des situations). L’épreuve finale est un écrit de 3h avec au choix une dissertation ou un commentaire d’arrêt. Concernant le droit des sûretés, l’épreuve est également un écrit de 3h mais le choix est différent : dissertation ou cas pratique. Le cours de droit des sûretés est scindé en 2 parties : les sûretés personnelles puis les sûretés réelles. A l’instar du droit bancaire et du droit judiciaire privé (CF semestre 1), les professeurs sont joignables par mail, téléphone (les jours de permanences) ainsi qu’à l’occasion des regroupements. Ici aussi, les bulletins de liaisons apportent beaucoup d’aide et de précisions.

Droit des entreprises en difficultés: Il s’agit du même professeur que le cours du droit des assurances. Les règles sont les mêmes (CF Droit des assurances, semestre 1)

Langue vivante (choix entre anglais, espagnol ou allemand): Pour l’anglais: Il faut maîtriser le cours  ainsi que les notions, définitions et arrêts qui y figurent. L’examen final est un oral de 10 minutes, sans aucune préparation. L’élève tire au sort un sujet qu’il doit ensuite traiter immédiatement. L’examinatrice posera ensuite des questions sur ledit sujet mais aussi des questions relatives à d’autres parties du cours, des notions, des comparaisons, des différences entres des situations etc… Professeur joignable  par mail ou par téléphone les jours de permanences.

Droit des successions et Propriété intellectuelle: L’examen final de ces deux matières se déroule de la même manière que l’épreuve de droit international privé 1 (CF semestre 1). C’est un oral de 10 minutes. L’élève tire au sort un sujet puis il dispose de 10 minutes pour le rédiger à l’écrit. Il le présente ensuite à l’oral durant 10 minutes. Des questions subsidiaires peuvent être posées. Des exemples de questions sont indiqués dans les bulletins de liaisons. Il s’agit de certaines parties du cours. Ces professeurs attendent beaucoup de précisions de leurs élèves. Il faut donc veiller à maîtriser les cours le plus parfaitement possible, malgré leur densité. Professeurs joignables par mail ou par téléphone les jours de permanences.

VII : Et le Master 1 Droit Public ?

Au Cavej tout est possible, même des étudiants publicistes et privatistes se mettant d'accord entre eux pour rédiger un blog commun. Voici donc avec l'aimable collaboration d'un publiciste, une visite du M1 Public.

Pour ceux qui ont aimé le droit public en L2 (DA) et en L3 (DAB, DIP, libertés fondamentales) et pour les autres…

1) Semestre 7  :

2 majeures (droit du SP et droit des collectivités territoriales) + 4 mineures (droit fiscal, droit européen des affaires, droit public économique, droit international public)

Droit du SP : un très bon cours enregistré à jour (2014) par Mme Elise Langelier (la douce voix grinçante du cours de droit comparé de L3…). Le SP est la notion clé du DA puisqu'il est mis à toutes
les sauces (de Blanco en passant par le bac d'Eloka etc). Pour ce qui est des regroupements, tout dépend bien sûr de l'enseignant. Comme l'enseignant change en 2017‐2018, cela ne sert à rien
donner mon impression sur les enseignants passés. Epreuve : commentaire d'arrêt ou dissertation.

Droit des collectivités territoriales : un cours à jour depuis l'année 2016‐2018, enregistré par l'excellent et très connu Michel Verpeaux. L'enseignant est M. Morel, qui n'a pas un parcours de
juriste mais de politiste. Ceci se ressent dans ses interventions et dans les corrections des sujets. La notation est plutôt sévère… En 2014‐2015, M. Castellarin était excellent et brillait par ses analyses
juridiques. Cette matière est délicate car fort éloignée du concret. Sauf pour ceux qui travaillent dans une CT (et encore…), les concepts sont un peu similaires à ceux du droit constitutionnel : on a beau
comprendre de quoi il s'agit, difficile parfois d'avoir un sens critique sur les notions de cette matière comme la clause de compétence générale, le principe de libre administration, le principe de
subsidiarité,…). Epreuve : commentaire d'arrêt ou dissertation.


Droit fiscal :
un cours qui date un peu mais qui permet de définir les notions clés de ce droit, et notamment la fameuse TVA (accrochez‐vous !). épreuve orale : une liste de questions fermée à
travailler à la maison. Heureusement, l'enseignante Mme Bizzari met à l'aise à l'oral et permet de tirer deux papiers et de traiter la question que l'on préfère.


Droit européen des affaires
: cours à jour depuis 2015‐2016. Epreuve : un oral écrit.

Droit international public : la suite du cours de L3. Cours par la même enseignante qu'en L3. Epreuve orale : une série d'arrêts à travailler à la maison et à commenter en 10 min devant l'enseignante. Est-ce
parce que Mme Beaucillon s'était plantée à l'agrég de droit public qu'elle était sévère dans sa notation ce jour‐là ?


Droit public économique : un cours qui date un peu mais qui permet de voir les notions essentielles de ce droit. L'avantage est que les notions vues en droit du SP se retrouvent en partie : les deux cours
se complètent très bien. Epreuve orale avec une liste de questions fermée.

2) Semestre 8  :

2 majeures (droit des contrats administratifs et droit de la fonction publique) + 4 mineures (langue vivante, droit de l'urbanisme, contentieux constitutionnel, histoire de la pensée juridique)


Pour langue vivante et HPJ : voir les commentaires des deux autres masters (mon commentaire perso sur HPJ : un cours à l'image de la matière : ésotérique ! des phrases et des notions que je ne
comprendrais jamais même après avoir écouté 10 fois le cours…)

Droit des contrats administratifs : le cours jusqu'à l'année 2016‐2017 n'était pas du tout à jour (rien sur les arrêts essentiels de la matière comme les arrêts Béziers et Tarn‐et‐Garonne). Heureusement,
les bulletins de liaison permettent de se tenir à jour. La matière est dense et repose sur pas mal de concepts à bien maîtriser (résiliation, code des marchés publics, etc).

Droit de la fonction publique : un cours assez à jour mais très nettement insuffisant tant il ne fait qu'efflorer des notions clés comme l'égalité HF ou la notion de contractuel. Cette matière est très
difficile à saisir : cela est vrai pour ceux qui ne connaissent quasiment rien du travail et de la carrière d'un fonctionnaire mais aussi pour les vrais fonctionnaires (j'avais notamment avec moi un étudiant
qui travaillait dans un ministère et qui m'avait dit : oui, tout cela est très théorique et entre la théorie et la pratique, il y a une grande différence…). Autre difficulté liée à la remarque précédente :
l'épreuve est une dissertation ou un commentaire d'arrêt : comme pour le DCT, difficile d'avoir un sens critique et affuté lorsque les notions restent assez théoriques. Cerise sur le gâteau : une
notation sévère de l'enseignant, M. Morel. Bref, cette matière est la matière toujours bien redoutée des étudiants !

Droit de l'urbanisme : un cours pas du tout à jour. Les notions sont typiquement très éloignées de la vie quotidienne et le cours est bourré de sigles !! épreuve orale : l'enseignante Mme Bouhadana peut
faire peur à l'oral car elle ne sourit quasiment pas et ne laisse rien transparraître de ce qu'elle pense de la prestation du pauvre étudiant qui essaie de se rémorer des choses intelligentes à dire sur la loi
SRU ou le PIG… De mon côté, matière déjà oubliée.

Contentieux constitutionnel : un cours assez à jour enregistré par M. Verpeaux. Epreuve : oral écrit portant sur toute partie du cours (pas de liste de questions).

3) Bilan d'ensemble :

Comme pour les autres années, une année très dense, je dirais même plus dense que la L2 et la L3 car même les mineures sont denses et ne peuvent être assimilées en deux nuits top chrono ! Un avantage est que pour les regroupements, une toute petite salle suffit (peu d'étudiants aiment le droit public et au bout de deux regroupements, certains ont déjà jeté l'éponge et on ne les voit plus…) et donc que les regroupements sont propices à de réels échanges avec les enseignants (à l'image un peu des TDs en présentiel). Ceci signifie que l'enseignant s'adapte à son public et demande en général ce que les étudiants préfèrent faire au cours des regroupements. Ceci signifie
aussi qu'il est possible de réellement améliorer la méthodologie qui (comme vous le savez désormais après la L2 et la L3) est clé pour bien réussir ses études de droit en France.

Mon impression personnelle : une année dense. Impossible de creuser réellement certaines matières pour essayer de prendre un peu de recul sur la matière (je pense à DCT et à DFP). 12 matières, c'est trop… Cependant, pour celui qui aime le droit public, cette année est "magique" car on peut réellement approfondir les notions, concepts et arrêts vus en L2 et en L3.

Autre point : pour ceux qui souhaitent poursuivre avec un M2, il faut reconnaître que la notation est plutôt sévère dans les majeures (beaucoup de notes autour de 7‐9…), ce qui compromet l'obtention d'une mention, sésame pour décrocher un bon M2…

 

 

 

VIII : Et ce fameux Master 2 Juriste d'affaires du Cavej?

Quelques impressions sur la première année du M2 Juriste d'affaires du CAVEJ, étant entendu que les choses doivent et vont évoluer et que 2017-2018 sera sans doute un peu différent.

    1.1 Maquette du M2 :

Fondas : droit du travail, droit des sociétés et droit des contrats civils et commerciaux. Complémentaires: droit du financement, propriété industrielle, droit de la concurrence, fiscalité des affaires, droit des procédures collectives.

Au choix, un stage de trois mois ou un mémoire.

    1.2 Supports :

Les supports sont vidéos, des powerpoints et des supports TD. Certains profs ne sont toujours pas familiers avec l'idée de powerpoint, l'ensemble a tendance à se répéter.

    1.3 Calendriers

Deux fois 3 jours de présentiel et deux à trois webconférences dans chaque matière.

Les examens se font en trois jours à la fin de l'année.

    1.4 Impression d'ensemble :

On a eu souvent les supports à la dernière minute mais bon, à nouveau, les choses devraient être différentes en 2017-2018.

Dans l'ensemble, les notes ont été bonnes même s'il y a eu des déçus.

C'est surtout que comme souvent le Cavej ne s'adapte pas beaucoup aux impératifs de professionnels et ce sont eux qui ont souffert le plus le jour des examens.

Il y a des rattrapages. A l'origine, l'administration a dit qu'il n'y en aurait pas, mais in fine, sans doute pour rattraper les retards de mise à disposition de support de l'année il semble qu'il va y en avoir.

    1.5 Plus de détails sur les cours :

Le cours de Procédures collectives n'apporte pas grand chose c'est du déjà vu et lu d'un livre.

Le cours de Propriété industrielle est aussi du déjà vu.

En droit des contrats, il n'y a pas de cours et au final, c'est un commentaire assez simple qui est demandé.

En droit du financement, c'est encore une introduction à des choses déjà vues.

Les seuls vrais cours sont les autres, surtout droit des sociétés et droit du travail.

Une mention pour le cours de Fiscalité des affaires, avec un prof très pro et très sérieux.

En Droit de la concurrence, une approche pro, les choses sont ramenées à la pratique et c'est utile.

    1.6 Avis sur l'année M2:

C'est assez inégal, disons. Loin de l'idée que certains peuvent se faire d'un M2 où on devrait être encouragé à réfléchir, où on dépasse l'apprentissage de connaissances pour aller dans la réflexion et la pratique. Du moins, ce n'est pas le cas dans toutes les matières.

Et fondamentalement, le problème vient que certains profs et l'administration semblent ne pas savoir comment structurer une année.

Il y a eu des regroupements sans avoir eu de supports, les étudiants arrivent les mains dans les poches et les profs font des introductions que les étudiants reçoivent plus tard avec les supports.

Les webconférences, sont parfois utilisées pour lire le cours (les supports) ou refaire les vidéos.

Les vidéos parfois ne font que relire le support... ce n'est pas très rationnel, pas très moderne, pas très rigoureux pour certains profs. Mais les plus jeunes des profs font souvent mieux.

L'ensemble est perçu comme frustrant, parfois assez déprimant.

On est loin du M2 qui doit amener au monde professionnel, qui doit être une promotion.

Le soutien est très lointain. Il faut parfois se battre pour obtenir une simple convention de stage et se débrouiller car on la reçoit en retard.

Fondamentalement, on retrouve la nonchalance parfois exaspérante de l'administration Cavejienne.

    1.7 A la fin :

A la fin .. un diplôme Paris 1, bien sûr mais un sentiment de manque. Et une cerémonie de remise de diplômes.

 

IX : Les problèmes non résolus

   Au stade de la licence, vous aurez avalé trois années d'études, environ 40 matières, mais il restera des questions non résolues. Par exemple :
- mais pourquoi les passages en présentiel sont aussi difficiles et surtout pourquoi a-t-on autant l'impression qu'ils relèvent d'une sorte de caractère discrétionnaire et obscur ?
- pourquoi est-il aussi difficile de s'inscrire en Master 2 avec un diplôme du Cavej, comme si ce dernier était un diplôme au rabais ?
- comment se fait-il que année après année le droit administratif soit synonyme d'échec, comme si l'équipe enseignante se montre incapable d'amener la promotion à un niveau correct ?
( pb enfin résolu par départ à la retraite en 2016)
- quelle explication rationnelle peut être donnée à des annotations de copie d'une rare méchanceté, à la limite de l'injure ?
- comment faire pour s'assurer que les notes sont correctement reportées dans un système où vous vous voyez marqué défaillant pour des examens que vous avez passé ?
- pourquoi est-il aussi difficile d'obtenir une réponse des profs, que ce soit en regroupement, sur les forums du Cavej, o+u aux consultations de copies ?

   Et c'est là que vous découvrirez que année après année, les étudiants qui se succèdent signalent les mêmes dysfonctionnements, toujours aussi graves, à une direction qui chaque année fait semblant de les découvrir, mais ne prend aucun engagement de faire évoluer la situation, et se consacre à d'autres tâches. Et cela fait … des lustres que cela dure .. http://douteuxglaieul.free.fr/revue-de-presse-Cavej.html


   Pour essayer d'améliorer tant la relation prof-élèves que la boucle de feedback et la réputation du diplôme, s'est créée en 2016 à l'initiative d'un groupe d'étudiants une alumni, l'Association Amicale des Anciens Etudiants et des Etudiants du Cavej. L'accueil qui lui a été réservé au Cavej était fort aimable mais essentiellement en mode "on n'y peut rien c'est pas nous". A suivre. .


X : Quelques vérités que le Cavej essaie de cacher

    1 Les taux d'échec

   Importants, beaucoup trop importants. Sur 1000 étudiants inscrits en L1, environ 500 abandonnent avant les partiels finaux, 400 redoublent et seulement une petite centaine valide sa L1. Mais attention, ça ne veut pas dire que 10% de ceux qui entrent en L1 valident leur L1... Parce que sur les 100 il y a presque un sur deux qui est déjà un redoublant, un triplant etc

   Ce sont les mêmes taux en L2, ce qui signifie, que sur 100 L1, on en retouvera 10 en L2, et 1 seul en début de L3. Ce taux d"échec faramineux a deux causes qui se complètent . Bien sûr un défaut de travail/motivation/qualité de certains étudiiants, mais aussi un echec pédagogique cuisant d'un Cavej qui confond souvent sacquer et enseigner. Et se faire sacquer à 500 euros l'année .. faut aimer.

    2 Le grand mystère des notes de DA avant 2016-2017.

   (Avant 2016-2017) Malgré des demandes amiables, puis un recours administratif, le Cavej continue de refuser de publier les moyennes et les notes anonymisées de L2, et notamment de L2 administratif. On finit par comprendre pourquoi. Ceux qui ont déjà été sacrément filtrés par la L1 ne sont pas tous idiots. Et porutant l'enseignement administratif du Cavej s'avère incapable de les mener à un niveau correct, et se contente de les massacrer. Donc pour cacher cet échec pédagogique, on planque les notes. Mais divers recours sont pendants et le CAvej a déjà perdu quelques manches.
    ( Update en 2016-2017) : l'arrivée d'un nouveau professeur dans la matière a enfin changé la donne et il semble que le but soit de nouveau d'enseigner et non plus de massacrer les étudiants. (problème antérieur à 2016, le départ de l'enseignante ayant rebattu les cartes)

    3 Les aspects logistiques

Pour faire court, fallait pas vous plaindre en L1,L2 .. en L3 c'est pire. L'amphi est au centre Michelet (quand ce n'est pas à Mahler), sans prises électriques et sans enregistrement. Le semestre 6 est coincé entre fin Février et fin mai, soit 3 mois .. et il est toujours aussi impossible de recevoir une réponse du Cavej ou de les joindre au téléphone. Et ne parlons pas des profs qui arrivent avec une heure de retard au centre affiché sur le forum du Cavej en disant en riant "bah je me suis trompé d'adresse"

   En revanche en master, les choses s'amliorent, tant en termes d'amphis que de vidéodiffusion du cours.

    4 L'ambiance

   Parfaitement décrite ici en 2015 par un élève qui, étant passé par une grande école, est peu soupçonnable d'être un serial looser.

   William P. Avion Très intéressants ces 4 200 inscrits pédagogiques qui représentent 1 680 000 Euros de recettes. Sachant que les étudiants du CAVEJ coûtent beaucoup moins cher que les étudiants en présentiel (En cas de doute il suffit d'estimer la valeur locative d'un amphi au centre de Paris) qui eux ne paient que l'inscription administrative.

   Je me pose la question suivante: Est-ce qu'un micro-cravate relié à un enregistreur mp3, qui permettrait d'enregistrer les conférences de L3 coûte vraiment si cher?

   L'administration kafkaienne du CAVEJ a-t-elle au moins demandé un devis? Savent-elles au moins compter ces dames là, Salomond, Binder? Ou peut-être sont-elles trop occupées à réparer leur téléphone?

   La vérité c'est que le CAVEJ est un centre de profits pour l'Université Paris-1, au détriment de la pédagogie, des apprentissages et de la réussite de ses étudiants, ceci avec la complicité de pseudo-élus de l'Adec qui se contentent de s'asseoir à la table du conseil pour en faire une belle petite ligne sur leur CV.

    Edit 2016 : d'après l'ADEC, l'étudiant qui sous un pseudo pas très difficile à deviner crtitiquait ci-dessus vertement le Cavej, son personnel et au passage l'ADEC, se serait plaint de voir ses propos repris. Ben oui mon brave, mais quand on tient des propos sur un forum public, faut les assumer .. c'est un peu trop facile sinon de pratiquer sous son patronyme le brownnosing industriel sur les forums « cavej » « merci beaucoup pour votre passionnante réponse » et de cracher dans la soupe sur les forums « facebook » en espérant que ca passe inaperçu.

   Et d'ailleurs les élus de l'ADEC, même sous pseudonyme, ne sont pas plus élogieux au sujet des profs.

http://douteuxglaieul.free.fr/lesprofsdisentcequilsveulent.png

A suivre ...

 

XI : S'il fallait conclure

   Vous le savez ou l'apprendrez, "en droit l'usage est de ne pas conclure" .. disent les professeurs sous les regards amusés des avocats qui passent leur journée à rédiger .. des conclusions.

   Pas facile de conclure au sujet de ces trois années de Licence et cette année de Master au Cavej.

   En fait tout ceci me laisse l'arrière goût d'un vaste gachis.

   Ces trois/cinq années ont été l'occasion de cotoyer des étudiants et des professeurs souvent très intéressants mais le tout est dilué dans une mauvaise sauce où se mèlent :
   - psychorigidité là où on attendait de la rigueur ; Certes l'incroyable manque de sérieux d'une bonne moitié des étudiants dont on se demande ce qu'isl font là peut légitimement agacer les profs, mais est-ce une raison pour se venger sur .. les autres ?
   - priorité maximum à l'apprentissage par coeur et à la restitution de grimaces apprises des profs là où on aurait espéré de la réflexion à valeur ajoutée. Bien sûr cela facilité la correction "mécanique" mais est-ce du droit ?
    - jemenfoutisme pédagogique quand des maîtres de conférence habitant Paris se permettent d'arriver chroniquement avec 15 minutes de retard dans des amphis où les étudiants ont fait 5 heures de train pour venir, ou quand les copies sont retournées trop tard pour permettre de se corriger avant l'examen;
   - inefficacité administrative certes partiellement dûe à la lourdeur intrinsèque de Paris I mais aussi à l'absence trop visible de réelle direction du Cavej ;
   - mépris affiché pour les étudiants dont on feint gentiment d'ignorer qu'ils cumulent souvent Cavej et activité professionnelle ou Cavej et autre diplôme et attendent d'une formation à distance qu'elle soit un minimim à jour et adaptée.

   Si vous venez ici pour valider une licence ou un master et que vous bossez, vous finirez par y arriver. Si vous venez pour faire du droit et valider une licence, méfiance, les deux objectifs ne sont pas compatibles à plus de 50% ainsi que le démonter un bétisier des pires corrections qui est en cours de finalisation dont quelques extraits sont par exemple
   - votre réponse (précise) sera juste en L2 mais comme vous êtes en L1 ( où la version est simplifiée) elle est fausse
   - n'inventez pas d'expression inexistante (en face de : "la cour de cassation confirme, mais par substitution de motifs" .
   - l'arrêt Jacques Favre ( si si .. dans un cours de D.A. ..)
   - que vient faire ici le code du Tourisme ? " dans un cas pratique de D.O. ou s'imposait une dispotion d'ordre public du code du tourisme, disposition malheureusement absente du cours .. "
   - "on est ici pour former des magistrats. Un magistrat ne met pas dans sa décision les positions des parties". .. bah si, tu vas rire, ça s'appelle les moyens des parties et ca doit être évoqué à peine de nullité.

   Certains étudiants qui arrivent d'autres cursus, y compris avec des M2 voire des doctorats se frottent les yeux devant les négligences du Cavej. D'autres disent que c'est une maladie générique de l'université fraçaise. Difficile de trancher.

   En résumé - et on pouvait s'y attendre - la principale différence entre le Cavej et une fac en présentiel .. c'est .. l'absence de TD. Et il est clair que sans TD, l'apprentissage méthodologique est quasi impossible et l'apprentisage de la capacité à traiter un problème plutôt que de réciter un cours n'est pas privilégiée.

   Du coup il est important de faire un effort particuler pour tenter de travailler en groupe et de se baser sur de bons manuels. Il n'est en revanche pas statistiquement prouvé que les cours particuliers hors Cavej apportent un vrai bonus.

   Mais l'autre grand manque issu de l'absence de TD c'est qu'il n'y a pas de boucle de feedback efficace entre étudiants et enseignants. Un enseignant "exigeant mais brouilon, voire injuste" se fait vite rappeler à l'ordre en TD. Alors qu'au Cavej, il peut se retrancher dans sa dignité et compter sur l'absence d'intervention de sa direction.

   Du coup peu de risque de voir apparaître des cycles d'amélioration de la formule originale du Cavej qui se contente de mal vieillir.

   C'est vraiment dommage car le CAVEJ offre un concept original et de nombreux cours de qualité, mais le tout handicapé par des négligences regrettables sur des sujets qu'il ne semblerait pas si difficile de résoudre ou du moins de travailler.

   L'AAAECAVEJ va essayer de faire un peu bouger les choses. Mais ne se fait pas trop d'illusions compte tenu de la viscosité du système.